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Egalité Femmes-Hommes

8 mars journée internationale de la lutte pour les droits des femmes

Les droits des femmes s’affichent une nouvelle fois dans l’espace public.  Une 3e campagne d’affichage met à l’honneur des Berruyères et sera marrainée par l’aviatrice Béatrice Vialle, seule française à avoir piloté le Concorde.

Cinq femmes au parcours d’exception sont réunies sur les panneaux-sucettes de 2m2 :  Jacqueline Lerat, céramiste, Berthe Morizot, peintre, Marguerite Renaudat, résistante, femme politique, Hélène Gervais-Courtellemont, infirmière militante et Béatrice Vialle, aviatrice et seule contemporaine. Cette dernière, commandant de bord sur Boeing à Air-France et première femme française à avoir piloté l’emblématique Concorde, a accepté d’être la marraine de cette 3e campagne d’affichage.

Béatrice Vialle
(Née en 1961)
Aviatrice, l’une des deux seules femmes au monde à piloter le concorde

Née à Bourges, douée pour les mathématiques, elle devient pilote de ligne à 23 ans. Concours d’entrée à l’ENAC en 1980 après des études de Math Spé. elle a tout juste 19 ans et enchaîne les quatre années de pilote de ligne professionnel. Sur 34 élèves, elles ne sont que 3 filles ce qui est de nature à renforcer l’ambition de réussir. A l’issue de ses études, elle prend un poste de professeur de mathématiques et de physique à défaut du concours de recrutement à Air France. Air Littoral la recrute ensuite et devient ainsi à 23 ans la 1ère femme pilote de cette compagnie. L’envol de sa carrière, c’est l’intégration à Air France en 1985 comme copilote sur Boeing 727. Pilotage physique préféré à celui trop informatisé de l’Airbus A320 où elle est désignée d’office en 1989 avant de passer sur B 747/200 avec à nouveau un manche traditionnel. Sa nature sportive (tennis, golf, ski nautique…) lui permet de garder son équilibre face aux exigences de son métier : concentration, maîtrise et réflexes infaillibles. Après 11 ans sur B 747 vient le temps de la maternité. En 2000, Air France lui propose une qualification sur Concorde dont elle réussit le contrôle final au simulateur le 24 juillet 2000. Mais le lendemain survient le crash de Gonesse. Cependant, ellereste persuadée qu’il reprendra un jour son envol. De retour de son 1er vol, elle appelle ses amis et apprend la tragédie du 11 septembre 2001.

Jacqueline Lerat
(1920-2009)
Céramiste, professeure à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts (ENSA) de Bourges

Née en Haute-Savoie, Jacqueline Bouvier est inscrite en 1936 aux cours de première année aux Arts Décoratifs à Bordeaux. A l’issue de cette année, elle est rebutée par l’enseignement académique. En 1941, elle rentre comme apprentie à l’atelier de céramique dirigé par Alexandre Kostanda au « centre artisanal Jeune France » de Mâcon. De Juillet 1943 à mai 1944, à la suite d’une proposition d’Henri Malvaux, elle vient à La Borne (Cher). Elle travaille pour François Guillaume, décorateur, éditeur de services de table à Bourges. Elle rencontre Paul Beyer, André Rozay, Jean Lerat. Elle épouse Jean Lerat en 1945, sculpteur depuis 1941 installé à La Borne pour renouveler les productions liées au grès. Leurs premières pièces sont présentées à la Galerie Rouard. Jean Lerat conçoit le premier four à bois de l’école nationale des Beaux-Arts de Bourges en améliorant le four de Paul Beyer. En 1954, commande d’une crèche à Jacqueline Lerat pour la cathédrale de Bourges pour y être installée à Noël. En 1955, installation du couple à Bourges avec la construction d’un atelier et d’un four à bois perfectionné de type Sèvres et participent ainsi au Mouvement modernité. Le 14 mai 1965, inauguration de la Maison de la culture André Malraux de Bourges, Jacqueline Lerat participe avec ses bouquets, leurs sculptures et en assistant aux spectacles. En 1979, elle anime l’atelier « terre » à l’ENSA et est élue présidente du Centre d’étude et de développement culturel. En 1989, « Hommage à Jean et Jacqueline Lerat » à la Maison de la culture et au Musée du Berry à Bourges. En 1992, Jacqueline Lerat est chevalier des Arts et des Lettres. Le 3 février 2009, elle décède dans sa maison à Bourges.

Berthe Morisot
(1841-1895)
Peintre, co-fondatrice du mouvement impressionniste

Née à Bourges, d’un père préfet, Berthe Morisot vient de la bourgeoisie. Encouragée à développer sa sensibilité artistique, elle se forme à l’art de peindre tout comme sa sœur Edma. Toutes deux exposent au Salon dès 1864. À cette époque, l’École des beaux-arts était interdite aux femmes et la jeune artiste va se former en copiant les grands chefs-d’œuvre du Louvre. Elle y rencontre Édouard Manet, un artiste déjà célèbre et controversé. Berthe Morisot a reçu aussi les leçons de Jean-Baptiste Camille Corot. La jeune artiste a commencé par être paysagiste avant d’approcher la figure, sujet qu’elle aborde dans les années 1870. Indépendante, elle fréquente un milieu artistique de haute volée : Edgar Degas, Charles Cros, le couple Manet, Mallarmé… Berthe Morizot profite de l’influence de Manet et lui sert d’ailleurs de modèle. Elle se marie avec son frère Eugène Manet en 1874. Année du mouvement impressionniste auquel Berthe Morisot a activement contribué. Elle est la seule femme peintre de la célèbre exposition impressionniste organisée chez Nadar cette année-là. En 1878, naît Julie, la fille unique du couple. Elle devient le modèle favori de sa mère et apprend à peindre à ses côtés. En 1892, son père Eugène disparait et le poète Mallarmé devient le tuteur de la jeune fille. Pour Berthe Morisot, les années 1890 sont celles de la douleur et de la maladie, bien que l’artiste soit pleinement reconnue comme l’une des grandes figures de l’avant-garde impressionniste. Elle meurt en 1895.

Marguerite Renaudat
(1924-2016)
Résistante, professeure de mathématiques, militante féministe, femme politique

Née en Haute-Loire d’un père agriculteur devenu comptable et d’une mère institutrice, Marguerite Garnier suit ses études d’élève maitresse au lycée de jeunes filles de St Etienne. Elle séjourne pendant quelques mois à l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses en sciences, puis reprend sa scolarité à la Libération. Pendant l’occupation, en 1943, elle adhère aux jeunesses communistes, devient agent de liaison et adhère ensuite au Parti Communiste Français (PCF). Professeure de mathématiques pendant la grande grève des mineurs dans le Nord, elle est nommée professeure certifiée de mathématiques au lycée Marguerite de Navarre en 1949 à Bourges où elle se marie avec Maurice Renaudat, ouvrier métallurgiste, secrétaire de l’UD CGT du Cher, membre du PCF. Militante du Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES) et de l’Union des femmes françaises (UFF), son élection au conseil général du Cher en 1976 la pousse au rang de la première femme à siéger dans cette assemblée jusqu’en 2001. Élue sur la liste de Jacques Rimbault en 1977, elle devient première adjointe au maire. Elle décède à l’âge de 92 ans.

Hélène Gervais-Courtellemont
(1861-1922)
Infirmière, militante engagée

Née dans le grand-duché de Bade, de père avocat, Hélène Lallemand assure très tôt la responsabilité de la famille suite au décès de sa mère. Après Poitiers, elle rencontre son mari Jules Gervais Courtellemont photographe à Alger où son père s’installe avec sa famille et se marie en 1894 à 33 ans. Ils voyagent beaucoup mais leur fils de 11 ans décède tandis qu’ils sont en Turquie, drame qui la marquera et le couple se sépare en 1914. Revenue à Paris, elle s’engage comme infirmière à l’hôpital du grand palais où elle accueille les premiers blessés en 1914. L’armée s’appuie alors sur la Croix-Rouge pour la formation des soignantes en accéléré. En 1917, âgée de 56 ans, elle suit la première session de formation à l’école des surintendantes d’usine et exerce à l’école militaire de pyrotechnie de Bourges, un des premiers établissements recruteurs de surintendantes d’usines. Personnel majoritairement féminin, les conditions de travail des 6000 ouvrières sont pénibles. Elle partage leurs conditions de vie précaires et dédie son activité au mieux-être social des ouvrières. Face aux abus des militaires, elle fait adopter un règlement qui fait respecter l’intimité des ouvrières et obtient un lavoir, une garderie. Elle devient formatrice et en 1919, au ministère des régions libérées, les surintendantes créent les services d’hygiène, de protection de l’enfance, d’assistance au retour des réfugiés. En responsabilité du service féminin d’assistance et d’hygiène sociale dans la région Nord, elle travaille sur l’amélioration des conditions des populations. En 1922, elle dirige le comité technique de l’école des surintendantes. Elle participe à la création de l’école d’infirmières hospitalières et de l’association des travailleuses sociales (ATS) et sur la mise en place d’un statut clair et d’un diplôme. Elle meurt tragiquement brûlée vive dans son appartement suite au renversement d’un réchaud à alcool.

Selon la définition du Conseil de l’Europe «  l’égalité entre les femmes et les hommes, c’est observer la même autonomie, responsabilité, participation et visibilité des deux sexes dans toutes les sphères de la vie publique et de la vie privée ». En dépit des avancées obtenues des luttes féministes, d’importantes inégalités demeurent entre les femmes et les hommes : une femme décède tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, l’écart salarial entre les hommes et les femmes reste une donnée récurrente, les femmes sont davantage touchées par la précarité et elles restent minoritaires au niveau de la vie publique. 

Ainsi, l’article 61 de la loi cadre n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes prévoit que les collectivités territoriales et EPCI de plus de 20 000 habitants doivent présenter préalablement au débat budgétaire, « un rapport sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes intéressant le fonctionnement de la collectivité, les politiques qu’elles mènent sur leur territoire et les orientations et programmes de nature à améliorer cette situation ».

La Ville de Bourges souhaite développer une politique intégrée de l’égalité à l’ensemble de l’action municipale, en partenariat avec les institutions et le secteur associatif. 

Cette politique doit progressivement investir les domaines de l’éducation, du sport, de la culture, de la santé, de la vie citoyenne, de l’égal accès et à l’usage équitable de l’espace public, de l’emploi, de l’accès aux responsabilités et associatives.

Rapport égalité Femmes-Hommes 2022

Rapport égalité Femmes-Hommes 2021

Inauguration du Square Gisèle Halimi

Conférence "INJONCTIONS & ENFANTEMENT"

 

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